Radar – notre sélection de business inspirants #6

Des cartes interactives pour mieux gérer les trottoirs, des robots autonomes pour assurer la sécurité sur les chantiers et une IA pour mieux coordonner les véhicule de chantiers et ainsi réduire leurs émissions en CO2...

Alors que les trottoirs sont de plus en plus saturés, Coord veut faciliter leur gestion grâce à une plateforme tech pour les villes

Les villes modernes sont envahies de services : taxis et VTC, livraisons de colis et de nourriture, trottinettes électriques, vélos et véhicules des particuliers se disputent l’espace limité du trottoir. La cohabitation avec les piétons peut être chaotique.

Coord, une start-up financée par le Sidewalk Labs d’Alphabet (Google), veut aider les villes à mieux gérer les trottoirs.

Les villes ont accès à des cartes interactives qui montrent l’utilisation live des trottoirs. Elles peuvent ainsi connaître l’espace disponible et mieux le répartir entre les différents acteurs. Elles peuvent aussi mesurer l’impact de projets de rénovation de l’espace public sur le trafic et la sécurité.

Avec l’essor de la micro-mobilité, la congestion des trottoirs s’aggrave et devient un sujet brûlant pour les villes. Depuis juillet 2019, les trottinettes électriques ne sont plus autorisés à se garer sur le trottoir à Paris par exemple.

Une autre start-up, Curbflow, travaille déjà avec la ville de Colombus pour mettre en place des zones dédiées au chargement des marchandises et des personnes pour les livraisons commerciales et les taxis.

 

Une startup anglaise lance des robots autonomes pour assurer la sécurité sur les chantiers grâce à la reconnaissance faciale.

 Ziva Robotics a créé un robot autonome conçu pour assurer la surveillance et le suivi des chantiers de construction.

Avec une autonomie de 12 heures, le robot à deux roues peut capturer des images et fonctionne comme une caméra de vidéosurveillance mobile sur les chantiers. Il utilise un logiciel de reconnaissance faciale intégré pour identifier les personnes et les véhicules présents afin de savoir s’ils sont autorisés dans la zone. Le robot coûte environ 1 300 $ par mois en location.

A mesure qu’un chantier grandit, le remplacement ou le déplacement d’un système de vidéosurveillance peut être très coûteux. Le robot de Ziva offre une solution qui s’adapte à la taille du chantier. L’itinéraire du robot est programmable et peut être facilement modifié.

Le marché des robots autonomes dans la construction se développe très rapidement. Il pourrait passer de 22,7 millions de dollars en 2018 à 226 millions de dollars en 2025 selon Tractica. Plus tôt cette année, Boston Dynamics en partenariat avec HoloBuilder a mis au point un robot autonome capable de documenter la progression des chantiers en images.

 

Comment réduire les émission de CO2 des chantiers ? Skanska, une entreprise de construction suédoise, mise sur une nouvelle solution d’IA

 Sur les chantiers, de nombreux camions et autres véhicules de construction peuvent être impliqués.

Mais leur coordination n’est pas toujours optimale: les véhicules peuvent passer jusqu’à 40 % du temps à l’arrêt augmentant les coûts et les émissions carbone.

Un consortium d’entreprises dirigé par Skanska qui comprend Volvo, un organisme de recherche publique et une entreprise de logiciels de construction Ditio, travaille sur une solution qui permet aux véhicules de travailler ensemble plus efficacement.

Grâce au machine learning et à l’intelligence artificielle, les itinéraires des engins de chantier peuvent être optimisés afin de minimiser les temps morts et les émissions de CO2.

Ce projet, financé à moitié par le gouvernement norvégien, vise aussi à augmenter la productivité et réduire significativement les coûts de construction.

Skanska travaille également à la construction d’un projet d’autoroute en Norvège, qui deviendra un laboratoire de recherche vivant et fournira à l’entreprise plus de données pour ses algorithmes d’optimisation.

Alors que les véhicules représentent une part importante des émissions de carbone de l’industrie de la construction, ce travail est essentiel pour Skanska qui ambitionne d’atteindre un bilan carbone neutre d’ici 2045.

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