Radar – notre sélection de business innovants #14

Construyo a levé 2 millions d’euros grâce à un outil qui fait le lien entre architectes, ingénieurs et promoteurs.

Fondée en 2018 et basée à Berlin, Construyo vient d’obtenir un financement de 2M€ auprès de Talis Capital qui fait suite à une levée de 300 000 € réalisée auprès de business angels.

Construyo s’est développé en apportant les avantages des solutions numériques aux particuliers dans leurs projets de construction. La startup a ainsi construit une plateforme qui combine des outils de gestion de projet et une marketplace capable de connecter propriétaires et développeurs immobiliers à des professionnels de confiance dans l’architecture, l’ingénierie ou encore la construction.

Leur constat ? Dans tout projet de construction, de nombreux acteurs doivent collaborer étroitement. Pourtant, la coordination entre les différents corps de métier et expertises n’est pas toujours optimale, ce qui entraîne des retards et des coûts supplémentaires.

Construyo permet une meilleure circulation des données entre les différentes parties prenantes, les calendriers sont ainsi optimisés et le projet a de meilleures chances d’être livré à temps.

Dans l’ensemble, le modèle apporte plus de transparence et permet de diminuer les coûts lors de la rénovation ou la construction d’une propriété. Du point de vue du business model, la startup prend un pourcentage de chaque transaction traitée sur sa plateforme.

 

Continuum Industries lève 1.5m de livres investis dans un outil de generative design.

Continuum industries est une startup européenne fondée à Édimbourg en 2018. Après avoir reçu le soutien initial du créateur de Skyscanner, Gareth Williams, elle vient de  lever 1,5 M£ en seed auprès des fonds Playfair Capital et Credo Ventures.

Continuum Industries a créé un outil de generative design qui permet à des ingénieurs d’automatiser une partie du processus de conception en s’appuyant sur une intelligence artificielle qui fonctionne comme un assistant capable d’explorer toutes les différentes possibilités de conception possibles et d’en extraire l’optimum.

Le CI Engine (le nom de son outil) permettrait ainsi aux ingénieurs d’optimiser la conception de projets d’infrastructure comme la construction de voies ferrées, de pipelines, de lignes électriques ou de routes. Sur la base des données géospatiales, des règles de conception d’infrastructure et des coûts unitaires importés dans le système, l’IA va générer l’itinéraire 3D  le plus proche des objectifs fixés par l’utilisateur. Une démo de cet outil est disponible ici sur Youtube.

L’enjeu de cet outil ? réduire les délais et coûts de construction. Le CI Engine peut être utilisé pour aider les ingénieurs à se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée en déléguant une partie de la phase de conception à l’IA. La startup affirme ainsi qu’elle serait en mesure de réduire les coûts de construction des projets d’infrastructure de 15%.

 

Quel impact le Covid-19 a t-il eu sur le financement de la scène startup ?

Quartz vient de publier une étude analysant les effets de la crise de Covid-19 sur l’ industrie du capital-risque (Venture Capital).

Leur constat ? La crise actuelle a mis fin à l’âge d’or des investissements des VCs. De 2010 à 2019, le nombre annuel de transactions en Venture Capital avait plus que triplé. En 2019, la valeur totale des transactions dépassait ainsi les 250 milliards de dollars dans le monde, alors qu’elle était inférieure à 50 milliards de dollars en 2010 selon les chiffres de Quartz.

Mais le Covid-19 a mis un terme à cette expansion du capital-risque. Les offres de VC pour les startups basées en Chine ou à New-York ont presque ​​diminué de moitié pour le premier trimestre de 2020 et le second trimestre s’annonce difficile. L’Europe n’est pas épargnée par ce ralentissement.

En conséquence, beaucoup de startups manquent de fonds. 41% des startups tech pourraient même être à court de cash d’ici 3 mois si aucune mesure n’est prise. Beaucoup d’entre elles ont déjà engagé des procédures de licenciement. Un total de 280 startups ont mis à pied 21 609 employés depuis le début de la crise, selon une étude Crunchbase.

Selon l’étude, ce contexte est à même de changer l’écosystème startup. La prochaine vague de startups pourrait ne pas impérieusement souhaiter accéder au statut de licorne (entreprises à un milliard de valorisation au moins) mais s’efforcer de devenir “chameau”. Les VCs recherchent maintenant des startups qui ont la capacité de survivre à de longues périodes de « sécheresse », c’est-à-dire survivre longtemps sans financement en ayant une gestion plus rigoureuse et efficace du capital disponible.

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