Financer la transition des villes et des territoires : vers un plan Marshall ?


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Les initiatives concrètes en faveur de la transition environnementale se multiplient à l’initiative des acteurs publics comme privés de la construction, des mobilités et des énergies. L’enjeu est de taille : faire passer nos sociétés, collectivement et équitablement, d’un modèle fondé sur la mobilisation exponentielle des ressources à un modèle plus durable.

Cet événement, initialement programmé le 22 avril, se tiendra le 6 mai.

En application des dispositions de l’arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus Covid-19, le lieu Leonard:Paris est fermé au public. Cet événement vous sera proposé en vidéo-conférence : n’hésitez donc pas à vous y inscrire pour recevoir les instructions qui vous permettront de nous rejoindre !

Et pour y parvenir, les villes peuvent beaucoup. A l’origine de près de 70% des émissions de GES et concentrant la part la plus importante des populations, activités et richesses, ce sont ces mêmes villes qui en toute logique affichent la consommation énergétique la plus élevée. Les territoires urbains concentrent donc en leur sein les enjeux de la transition, notamment énergétique.

La transition se joue dans les territoires, mais aussi à l’échelle régionale. Les efforts engagés en ce sens depuis 1990  ont permis à l’Union européenne d’économiser l’équivalent de la consommation  annuelle d’énergie de l’Allemagne, mais nécessiteront pour atteindre les objectifs ambitieux que l’UE s’est fixée à l’horizon 2050, des investissements très conséquents.

Un défi colossal auquel le Pacte Vert ou Green Deal, dévoilé par la présidente de la Commission européenne en décembre dernier, apporte son premier lot de réponses. Un plan de 1 000 milliards d’euros sur 10 ans, qui comme son nom l’évoque porte la promesse d’une relance économique portée entre autres par les investissements dans les équipements de la transition environnementale. L’objectif ? Adopter une démarche commune et embarquer notamment les pays les plus dépendants aux énergies fossiles, charbon et lignite en tête. Taxé de « vœu pieux », jugé « inférieur au besoin global », le New Green Deal a suscité le débat chez ses tenants et opposants. Mais que peut-il vraiment et, au-delà, comment assurer le financement de la transition écologique ?

D’ailleurs, pour ajouter de l’incertitude aux questionnements, coup de théâtre : 2020 devait être une année charnière dans la lutte contre le changement climatique. Elle sera en réalité l’année de la pandémie. Trouble-fête, le coronavirus ajourne ainsi sine die la prochaine COP26 et relègue au second plan les engagements en discussion sur le climat. Mais outre les reports en série dans l’agenda diplomatique international, la crise sanitaire peut aussi peser lourd sur la volonté des Etats d’initier au plus tôt des actions en faveur du climat. Il y avait pourtant urgence. Dans la tourmente récente, des voix s’élèvent : et si les efforts en faveur de la relance économique – qui s’appliquera dès la fin du confinement – s’alignaient avec les efforts en faveur du climat ? Et dans ce contexte, comment évoluera le New Green Deal ?

Au sortir de ce qu’Emmanuel Macron qualifiait il y a quelques jours de « guerre », que peut « le Plan Marshall » dont appellent désormais de leurs vœux nombre de pays européens ?

 

Speakers : 

– Benoît LEGUET, Managing Director de l’I4CE, le think tank de la Caisse des Dépôts et l’Agence Française du Développement
– Benoît CALATAYUD, Managing Specialist in energy transition, Bpifrance
– Antoine Guillou, responsable énergie-climat et membre du comité éditorial, Terra Nova

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